(QUELQUES REFLEXIONS TOTALEMEMENT SUBJECTIVES)
Je m’aperçois que Le Clezio m’a accompagne depuis longtemps. Très discrètement. De loin en loin. Sans bruit. Au point que, jusqu’à présent, j’ai rarement parlé de lui… Par exemple, au mois de septembre de l’année dernière, quand j’étais en congé de maladie, je lui dois mes meilleurs moments. Lire, pendant plusieurs jours a été mon activité principale. Rare. J’ai vécu alors en quarantaine, je veux dire avec La Quarantaine. Ce roman se passe sur l’île Plate, un des îlots qui en quelque sorte démultiplient l’île principale : Maurice. L’île Plate, à son tour, se démultiplie en un îlot minuscule que l’on atteint à pied sec à maréee basse. C’est là que l’on envoyait mourir les plus atteints des malades mis en quarantaine à l’île Plate. Les pailles en queue à brins rouges nichent sur cet îlot et volent autour de ces rochers volcaniques. L’auteur y fait sans cesse référence. Le récit est comme scandé par les cris des pailles en queue (phaeton rubricauda). Pour des quantités de raisons, littéraires, poétiques, géographiques, affectives, j’aime ce livre. Lire la suite >