Selon l’alphabet latin, u et v sont une même lettre. Ainsi l’anagramme de DIEU, c’est le VIDE. Dieu est vide et le vide est dieu. Le vide est à l’intérieur de nous, le vide est à l’intérieur de Dieu, à l’extérieur de Dieu et vice versa. Dieu est réversible. Selon l’alphabet grec, à l’initiale de dieu est Delta. Dieu a trois angles et trois droites ferment Dieu. Dieu a trois pointes. Pointe en bas, la femme, pointe en haut, l’homme, Dieu est masculin, Dieu est masse, dieu est à la masse, un ou plusieurs, Dieu n’a pas de genre mais Dieu n’est pas neutre, Dieu prend parti, Dieu prend sa part et touche ses dividendes, ses parties sont intouchables. Le vide, quant à lui, est à peine impénétrable, dans l’ensemble de ses particules. Ainsi le vide ne peut être partiel, surtout si le ciel est vide, évacuons le vacuum. Dieu est vaquant, il est particulier, Dieu est individuel et le vide est son dévolu, tout un chacun est vide, le vide est à l’intérieur de tous les individus et, dans ces conditions, que faire sinon attendre, attendre God, attendre le vide, attendre avant, la nuit de l’avent, la longue, la plus profonde nuit d’avant le vide, d’avant la vie, avant le vide de Dieu, la nuit bleu nuit, noire d’encre, ancrée dans l’espace vide, noir et stellaire, nous sommes avides du solstice, nous abhorrons l’équinoxe et rêvons de l’avent pour y brûler sans bouger des bougies, avançant à l’avenant de la nuit, rêvant à l’avant de la nef, vent en poupe, vent arrière, spi gonflé, génois en berne, cacatois bordé, tournés vers le vide, reflétés d’eau noire, penchés vers le rien, attirés par la fin de la partie, riant face au vide inclus entre l’alpha et le bêta, riant bêtement au rien, au rien de Dieu, au vertige du vide, au vide à l’intérieur des lettres, au vide organisant le non esprit qui évide le vide de l’absence de lettre, la lettre manquante, l’aleph.
Selon l’alphabet
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